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ALEAH CHAPIN, UNE ESTHÉTIQUE QUI DÉRANGE…

Mon journal de bord.....3 octobre 2020
J’ai appris ce jour là qu’un regard sur l’œuvre d’un artiste n’est qu’un avis personnel qu’on se fait de son travail. Notre vision de ses coups de pinceau ne définit nullement son œuvre mais notre interaction personnelle avec lui

TEXTE : Géraldine Colin

L’artiste autour de laquelle nous allons bavarder s’appelle Aleah.. 

vous connaissez cette femme peintre?

Depuis ma tendre enfance je suis fascinée par la peinture. Mais, pour ou contre ma culture artistique, la plus part du temps, l’histoire de l’art ne m’a présenté que des hommes. 

Aujourd’hui, j’aimerais vous peindre ce plaisir palpable qui  m’empoigne quand je savoure ces femmes peintres que je rencontre au cours du temps et surtout dans mes recherches.

Oui je sais, me ressourcer dans la palette de mes semblables m’est sacré . 

Je me sens revivre quand l’œuvre de ses artistes me font plonger dans leur passion comme si je me baignais dans ma propre folie de peintre. 

Je peux contempler par des yeux encore ébahis de stupeur comment leurs toiles résonnent tumultueusement à mes oreilles.

Tel l’animal assoiffée qui s’abreuve d’eau, venez donc avec moi laper chaque goutte qui rehausse le goût du beau dans cette assemblage d’œuvre d’Aleah. Un peintre que j’apprends juste à connaître et dont l’œuvre me pousse à dire : oooo…j’aime cet artiste!

Née dans les années 80, cette jeune peintre se baigne aujourd’hui dans sa trentaine. 

J’ai appris grâce à Google que c’est à Seattle, Washington (États-Unis) qu’elle obtient son diplôme au Collège des Arts Cornish pour ensuite se faufiler vers un Master à l’Académie d’art de New York.

 Et oui ,justement je fais pareille de mon côté, et croyez-moi  c’est pas un parcours facile.

 Il faut étudier ,transcender et même entrer en soi afin d’accoucher une philosophie autour de sa pratique et sa personnalité.

 Et quand comme moi on n’est pas trop Claire de qui l’on est 😬,on est souvent tenté d’arborer un badge d’artiste contemporain avec pour seul bagage une base artistique médiocre. 

😪 Heureusement pour moi j’ai une bonne base. Il me reste donc à aiguiser ce fameux : QUI JE SUIS.

 En passant, par curiosité, ne vous êtes vous jamais posé cette question?

Si certains ne se pose pas la question du : QUI JE SUIS, pour ma part il semblerait qu’ Aleah l’a fait, mais pas dans le verbiage spirituel, loin de là. 

L’artiste semble se questionner sur le corps de la femme. Un sujet qui attire pratiquement toutes les femmes  y compris moi d’ailleurs. 

Cette question de l’appartenance ,de l’hyper sexualisation du corps , du problème de la femme objet ou autre. Moi en tant qu’artiste je l’appréhende à la manière de Marina, mais cependant j’ai l’impression qu’Aleah pose le corps de la femme comme le point d’interrogation qui témoigne de la suffocation de toute femme qu’on prive de son droit d’exister comme elle le sent : 

NON ,MAIS T’ES SÉRIEUX LÀ? 🙄

 

Oui, la question du corps de la femme interpelle plusieurs d’entre nous car souvent la pudeur est le seul passeport valide de notre identité. 

Quand t’es une femme  et que ton corps est un fruit trop mûr qu’on se permet impérativement de cueillir avec ou sans ton consentement. 

Quand les chaînes de ta liberté n’a de clef qu’entre les mains des autres et que leurs regards t’enchaînent encore plus que les règles sociales . 

Ce n’est donc vraiment pas à tord que Simone de Beauvoir te rappelle que t’es pas née femme mais que tu l’es devenue.Tu l’es devenue parce que tu es as nue .

 Et justement Aleah pose cette problématique en exposant ses modèles aussi nue que l’origine du monde de Courbet.

Ces modèles sont visiblement balayées par le temps à l’image de ce tourbillon incessant qui tatoue la peau de Van Goh dans ses autoportraits.Ce tourbillon de regards qui impose aux femmes une image photoshopée d’elle-même. Soit belle et taie-toi comme dirait l’autre. 

Mais que se passe t-il quand le temps vient à nous rappeler  qu’on est plus qu’un corps et comme tout chef-œuvre il se doit de le marquer par son passage? Le regardeur se délecte t-il encore de ta fraîcheur d’âme , ou détournera t il les yeux ?

Je suis consciente que maintenant je tente d’accrocher des mots pour tendre l’idée derrière la peinture de l’artiste , mais soyons honnête, y voyez-vous le contraire?

Le regard critique

Une partie de son œuvre tisse des images de corps qui défient l’esthétique habituelle.

 Tel le papier froissé, ses corps se chiffonnent sous les doigts du temps et se dévoilent peu à peu sous nos regards . 

Vu que la beauté féminine est souvent défini par les règles sociales cette peinture heurta la sensibilité de plus d’un.

Mais alors, loin de se faufiler sous ses plies de l’âge incontournable pour tout être humain, le critique d’art Brian Sewell n’a  pu griffonner que ces pensées :

 ′′ répulsif… un grotesque dossier médical ′′

Entre nous, n’est-ce pas une aberration, quand un homme lui-même sujet au poids du temps a pu oublier que son jugement sur l’esthétique du corps de la femme devrais se situer beaucoup plus loin que le bout de son nez ?

à suivre………

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